Les premiers résultats présentés lors du San Antonio Breast Cancer Symposium 2022 démontrent que les jeunes femmes atteintes d'un cancer du sein ayant interrompu leur traitement endocrinien pour essayer d'avoir un enfant ont pu le faire 3 ans après le recrutement et ce, sans augmenter le risque de rechute. Les taux de récidive du cancer du sein (8,9 %) étaient similaires à ceux des femmes n’ayant pas interrompu leur traitement (9,2 %), et la plupart ont pu concevoir et donner naissance à des bébés en bonne santé, avec un total de 365 bébés nés.
A propos 20 % des patients atteints d’un cancer du sein l’apprennent alors qu’ils sont en âge de procréer, et on estime que 100 000 femmes âgées de 42 ans ou moins, se voient diagnostiquer chaque année un cancer du sein hormono-sensible, dit à récepteurs d’œstrogènes positifs (RE+), ce qui signifie que les cellules cancéreuses sont alimentées par leurs propres hormones.
Ces femmes sont donc traitées par hormonothérapie, qui bloque la production naturelle d'hormones et/ou interfère avec l'effet des hormones sur les cellules cancéreuses du sein afin de réduire les risques de récidive. L’hormonothérapie peut être prescrite pendant 5 à 10 ans et a un impact sur les ovaires, empêchant la conception pendant le traitement.
Cependant, les femmes atteintes d'un cancer du sein peuvent ne pas être en mesure d'attendre aussi longtemps avant d'envisager une grossesse.