APHINITY

Vaincre la résistance au traitement et réduire le risque de récidive d’un cancer du sein invasif

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L’essai APHINITY a révélé que, combiné au trastuzumab et à la chimiothérapie, le pertuzumab en traitement adjuvant améliorait significativement les taux de survie sans maladie invasive chez les patients atteints d’un cancer du sein opérable HER2 positif.

L’essai APHINITY – auquel ont participé 4 805 patients et 599 sites liés à 24 groupes BIG dans 42 pays – a testé si l’ajout du pertuzumab au traitement adjuvant standard (trastuzumab et chimiothérapie) améliorait l’issue de la maladie chez les patients atteints d’un cancer au stade précoce HER2 positif et opérable. En effet, des études antérieures – dont HERA – avaient montré que l’association du trastuzumab à la chimiothérapie améliorait les chances de survie sans maladie pour cette catégorie de patients, et ce traitement constitue désormais la norme. Toutefois, 40 % des patients atteints de ce sous-type de cancer du sein peuvent développer une résistance au trastuzumab.

APHINITY a donc analysé si l’association du pertuzumab en traitement adjuvant – qui agit également sur le marqueur HER2 – au trastuzumab et à la chimiothérapie donnait de meilleurs résultats que le traitement standard. Il en est ressorti que ce nouveau type de double thérapie ciblée anti-HER2 réduisait de 19 % le risque de récidive ou de décès du cancer du sein par rapport au trastuzumab et à la chimiothérapie seuls. Après trois ans, 94,1 % des patients traités avec le pertuzumab combiné au trastuzumab et à la chimiothérapie n’avaient pas connu de récidive du cancer du sein, contre 93,2 % des patients traités avec le trastuzumab et la chimiothérapie seuls.

Les résultats de l’essai APHINITY montrent donc un bénéfice modeste de l’ajout du pertuzumab au trastuzumab. C’est toutefois une étape importante dans la progression des soins contre le cancer, en particulier pour les femmes présentant le risque le plus élevé : celles atteintes d’un cancer du sein à ganglions positifs et à récepteurs hormonaux négatifs.

Au cours de l’essai clinique, des échantillons ont été prélevés sur tous les participants en vue de recherches futures. Ces échantillons permettront d’identifier des biomarqueurs susceptibles d’aider à prédire la réponse ou la toxicité du double traitement anti-HER2 et à mieux comprendre la biologie des tumeurs HER2+ ainsi qu’à développer et valider des tests de dépistage.

Cet essai est mené par BIG et l’Institut Jules Bordet – Clinical Trials Support Unit en collaboration avec Roche.